
Le chef du gouvernement régional de Bavière Markus Söder a parlé jeudi de "probable attentat" après qu'une voiture a foncé sur la foule à Munich, dans le sud de l'Allemagne, faisant 28 blessés dont certains grièvement, selon le dernier bilan.
Vers 10 h 30, le suspect s’est approché par l’arrière du cortège de la manifestation, à bord d’une voiture de marque Mini Cooper. Il a alors doublé un véhicule de police qui fermait la marche et foncé sur l’arrière du cortège, semant sur son passage la désolation, ont ajouté les forces de l’ordre. Sur la chaussée, jonchée d’objets divers éparpillés, une poussette d’enfant renversée était visible. Près d'une trentaine de personnes ont été renversées et ont été évacuées en urgence vers les hôpitaux de Munich. Le conducteur a été arrêté par des policiers qui ont fait usage de leurs armes. Selon la presse allemande, il s'agit d'un jeune Afghan de 24 ans né à Kaboul, et arrivé en Allemagne en 2016. Sa demande d'asile lui a été refusée. Les services de police l'avaient déjà arrêté pour des délits. Le jeune homme était expulsable, mais la décision avait été suspendue par l'Office fédéral en charge des réfugiés.
Thomas Schelshorn, porte-parole la police : « Une enquête est en cours pour déterminer le contexte et la manière dont cela a pu se produire »
Olaf scholz, le chef de gouvernement allemand : « Un terrible attentat à Munich nous bouleverse. Un auteur afghan a foncé dans une manifestation. (...) Le coupable doit ressentir tout le poids de l'Etat de droit ... Ce criminel ne peut pas compter sur une quelconque clémence. Il doit être puni et doit quitter le pays. Je me tiens, comme les citoyens de ce pays, aux côtés des blessés et de leurs familles »
Mme Faeser : « Nous avons massivement renforcé les lois pour l’expulsion des auteurs d’actes de violence et pour plus d’expulsions, elles doivent maintenant être appliquées avec toute la rigueur nécessaire »
Devant la presse, le vice-président de la police munichoise, Christian Huber, ne s’est pas prononcé, pour le moment, sur la nature volontaire ou non de l’acte. La police a, par ailleurs, fait état de "rumeurs", qu’elle a dit ne pas pouvoir confirmer à ce stade, selon lesquelles "d’autres personnes étaient impliquées, en plus du conducteur". Le syndicat Verdi, dont les membres manifestaient à proximité du lieu de l'incident, a indiqué ne pas disposer d'informations sur l'événement. Cet acte est survenu à moins de deux semaines des élections législatives anticipées en Allemagne et dans le contexte de plusieurs récentes attaques meurtrières dans le pays ayant suscité une grande émotion. A la fin de décembre, une attaque à la voiture-bélier sur un marché de Noël à Magdebourg avait notamment fait six morts et quelque 300 blessés.
Le drame survient alors que la capitale bavaroise s'apprête à accueillir jusqu'à dimanche de hauts responsables politiques du monde entier, dont le vice-président américain JD Vance, pour sa traditionnelle conférence dont l'un des thèmes centraux sera la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine.
PHOTO : Michaela STACHE / AFP
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