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Mpox : début de la campagne de vaccination en RDC, épicentre de l'épidémie


En République Démocratique du Congo, les autorités ont lancé ce samedi une campagne de vaccination contre le mpox, deux mois après que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré une "urgence de santé publique de portée internationale" en raison d'une flambée de variole du singe dans la région.


La vaccination, qui devait initialement débuter mercredi, avait été retardée, notamment en raison de difficultés pour acheminer les doses . Les opérations de vaccination ont finalement commencé en milieu d'après-midi à Goma, dans l'Est. Quelques heures avant les premières vaccinations, les autorités locales, épaulées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et des ONG, étaient encore occupées à monter des tentes et déployer des banderoles rappelant les gestes barrières avec le message "LE MPOX EXISTE". Dans le plus grand hôpital de la capitale de la province du Nord-Kivu, une dizaine de médecins, infirmiers et autres personnels soignants ont été les premiers à être immunisés, ont constaté des journalistes de l'AFP.


Docteur Muboyayi : « Les premières cibles sont les prestataires de santé et les professionnels de sexe, en vue de vacciner toutes les personnes cibles pour cette campagne, des stratégies spécifiques sont développées par nos experts de la vaccination pour atteindre toutes les cibles. »


Dr Jeanine Muhavi, médecin chef de zone santé de Goma est la première à recevoir la piqûre du vaccin contre Mpox à l'hôpital général : « En tant qu’une personne de première ligne, je suis toujours en contact avec les malades. D'autres personnes, si elles doivent prendre le vaccin, il n’y a vraiment pas d’inconvénients. » 


Lors d'une conférence de presse vendredi, le ministre de la Santé Samuel-Roger Kamba a souligné qu'il ne s'agit pas à ce stade d'une "vaccination de masse". Aucune date précise n'a été communiquée par exemple pour le début de la vaccination dans la capitale Kinshasa, où plane le spectre d'une contamination à grande échelle nourrie par une augmentation rapide du nombre de cas, récemment signalée par l'agence sanitaire de l'Union africaine (Africa CDC). Le pays a reçu le mois dernier 265 000 doses données par l’Union européenne et les États-Unis. Ce vaccin, fabriqué par le laboratoire danois Bavarian Nordic, est homologué uniquement pour un usage chez les adultes. Des tests sont actuellement menés pour une possible administration aux moins de 17 ans. Un autre vaccin contre le mpox, qui peut lui être utilisé chez les enfants, est autorisé par le Japon, avec qui la RDC est en discussion pour un possible approvisionnement de quelque trois millions de doses. La RDC attend par ailleurs la livraison de 100 000 vaccins promis par la France. Et le pays doit aussi recevoir 4 500 tests de diagnostic précoce pour mieux lutter contre l’épidémie avec des traitements et des soins rapides. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé vendredi donner son feu vert à un test PCR permettant de détecter la souche du virus avec des écouvillons à partir de lésions cutanées.


L’objectif de cette campagne vise à stopper cette épidémie, en RDC, qui compte à ce jour plus de 30 000 cas suspects Mpox et plus de 980 décès. Plusieurs épidémies de mpox sont actuellement en cours dans le centre de l’Afrique. La recrudescence des cas et l’apparition d’un nouveau variant en RDC avaient poussé l’OMS à déclencher son plus haut niveau d’alerte mondiale en août. Le virus est actuellement présent dans 16 pays en Afrique, selon l’Africa CDC.



Un clinicien prépare une seringue avec le vaccin contre la mpox lors du lancement de la campagne de vaccination à l'hôpital général de Goma, le 5 octobre 2024.

PHOTO : AFP / AUBIN MUKONI

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