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Manifestation contre la prolongation de la transition


Le bilan des victimes de la manifestation des forces vives de Guinée du lundi 06 janvier 25 contre la prolongation de la transition s’est alourdi. Selon les Forces vives de Guinée, plus de 60 personnes ont déjà été tuées dans ces rassemblements depuis le coup d'Etat contre le président Alpha Condé.


Arrivé au pouvoir suite à un coup d’Etat le 05 septembre 2021, le général Mamadi Doumbouya, colonel à l’époque, s’était engagé à rendre le pouvoir le 31 décembre 2024. Un engagement qu’il a longtemps réitéré. Mais finalement, il n’a pas tenu parole. Dans son discours de nouvel an, il a annoncé que les élections vont se tenir désormais cette année, sans pour autant définir un calendrier électoral. Mais d’ores et déjà l’opposition avait prévenu qu’elle ne le reconnaitrait plus comme chef de la transition au-delà du 31 décembre passé. Ainsi, elle a donc décidé de passer à la vitesse supérieure en appelant à des manifestations pour son départ du pouvoir et le retour à l’ordre constitutionnel.


Ibrahima Balaya Diallo, le porte-parole des Forces vives de Guinée : « Globalement, les choses se sont bien passées : l’objectif n’était pas seulement de faire face aux forces de défense et de sécurité, il s'agissait aussi de paralyser la ville pour attirer l’attention du CNRD sur la nécessité d’avoir un dialogue, se félicite... Cela étant, des arrestations sont comme d'habitude à déplorer, ainsi que deux jeunes fauchés par des balles ... Il faut que tout le monde s'assoit autour d’une table pour discuter, en face-à-face et de façon sincère, des problèmes de la Guinée. Le pays appartient à tout le monde. Il ne faut pas s'inscrire dans une logique de rejet systématique »


Un habitant : « Nous ne sommes pas contre les manifestations en tant que telle : manifester est un droit constitutionnel. En revanche, nous nous opposons à la barbarie, aux personnes mal intentionnées qui viennent barricader les routes et détruire les biens publics »


Commerces fermés et transports perturbés : la capitale de la Guinée avait des airs de ville morte, ce lundi 6 janvier, en raison d'une manifestation de l'opposition qui s'est déroulée malgré son interdiction par les autorités selon qui elle n'avait pas fait l'objet d'une déclaration préalable. Alors que des échauffourées ont éclaté dans plusieurs quartiers de la banlieue de Conakry, un premier bilan fait état du décès d'un jeune d’une vingtaine d’années, selon des déclarations faites par sa famille à la presse. Les autorités ne se sont pas exprimées sur ce décès dont les circonstances n'ont pas été éclaircies. 


Dans un communiqué, son porte-parole Matthew Miller appelle le gouvernement guinéen à "annoncer et à promulguer des échéanciers clairs et des mesures concrètes pour le référendum constitutionnel et les élections démocratiques".

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