
Karim Khan a initié la procédure qui a conduit la CPI à émettre des mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahou, et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant. Le département américain du Trésor écrit lui avoir imposé des sanctions
L’élément déclencheur de cette escalade diplomatique réside dans les mandats d’arrêt émis par la CPI contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. Washington considère ces décisions comme une atteinte à sa souveraineté et à celle de son partenaire israélien. Dans son décret, l’administration Trump affirme que la CPI n’a aucune compétence sur les États-Unis ni sur Israël, les deux pays n’étant pas signataires du Statut de Rome qui régit la Cour. Les sanctions à l’encontre de Karim Khan incluent potentiellement un gel de ses avoirs ainsi qu’une interdiction d’entrée sur le territoire américain. Cette mesure pourrait également s’étendre à d’autres membres de la CPI et à leurs familles.
Danny Danon, ambassadeur d'Israël à l'ONU : « Je salue le président Trump et la nouvelle administration pour les sanctions imposées contre le procureur de La Haye qui a décidé du mandat d'arrêt honteux contre le Premier ministre Netanyahou et l'ancien ministre de la Défense Gallant ... Israël ne permettra pas à ceux qui ont depuis longtemps perdu leur boussole morale de faire la leçon à Israël qui combat les forces du mal ... Israël poursuivra le combat jusqu'au retour de tous les otages et la défaite du Hamas. »
Karim Khan, de nationalité britannique, a initié la procédure qui a conduit la CPI fin 2024 à émettre des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant. Les juges de l’institution judiciaire avaient estimé qu’il y avait des "motifs raisonnables" de soupçonner les deux hommes de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité dans la guerre à Gaza, qui a suivi l’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023. Des législateurs républicains avaient déjà tenté d’adopter une loi distincte pour sanctionner la CPI en raison des mandats d’arrêt visant Israël. Un projet de loi en ce sens a été approuvé par la Chambre des représentants, avant d’être bloqué par les démocrates au Sénat le mois dernier.
Ce n’est pas la première fois que les États-Unis sanctionnent des responsables de la CPI. Sous la précédente administration Trump, la procureure Fatou Bensouda avait déjà été la cible de mesures similaires en raison de ses enquêtes sur des crimes de guerre présumés impliquant les forces américaines en Afghanistan. Ces sanctions avaient ensuite été levées par Joe Biden dès son arrivée à la présidence.
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