Les Etats-Unis, principal soutien diplomatique et militaire à Israël, ont annoncé vendredi avoir approuvé la vente de munitions, de bulldozers et d’autres équipements pour un montant de 3 milliards de dollars à son pays allié, après plus de quinze mois de guerre dévastatrice à Gaza.
Le département d'Etat a ainsi dit avoir autorisé une vente d'armes à Israël pour un montant de 2,04 milliards de dollars, comprenant 35.529 corps d'obus à usage général de 900 kilos et 4.000 bombes de 900 kilos capables de percer des bunkers. Les livraisons devraient commencer en 2026. Toutefois, il est possible qu'une partie de ces achats provienne de stocks américains, ce qui permettrait la livraison immédiate de certaines munitions, selon un communiqué du Pentagone. Le second contrat, portant sur des bombes de 450 kilos et des kits de guidage, d'une valeur de 675,7 millions de dollars, devrait être honoré en 2028. Le troisième contrat, d'une valeur de 295 millions de dollars, porte sur des bulldozers Caterpillar D9 et devrait voir les livraisons intervenir en 2027. Il s'agit de la deuxième approbation d'urgence de vente d'armes à Israël ce mois-ci sans examen par le Congrès. Cette vente survient après un fragile cessez-le-feu conclu le mois dernier, qui a mis fin à 15 mois d'hostilités entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.
L'Agence américaine de coopération en matière de défense et de sécurité : « Cette vente améliorera la capacité d'Israël à faire face aux menaces actuelles et futures, renforcera la défense de son territoire et servira de moyen de dissuasion. »
Début février, l'administration Trump avait déjà approuvé la vente de bombes, munitions et missiles d'une valeur totale de 7,4 milliards de dollars à Israël. La dernière phase de l'accord entre Israël et le Hamas prévoit la reconstruction du territoire palestinien dévasté, un chantier gigantesque estimé par l'ONU à plus de 53 milliards de dollars.
Grand soutien d'Israël, Donald Trump a lancé l'idée d'une prise de contrôle de la bande de Gaza par les Etats-Unis pour la reconstruire et en faire la "Riviera du Moyen-Orient", une fois vidée de ses habitants. Salué par l'extrême droite israélienne, ce plan a été rejeté par les pays arabes et la plupart des pays occidentaux, l'ONU mettant de son côté en garde contre un "nettoyage ethnique" à Gaza.
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