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Le Sénégal et la rébellion de Casamance signent "un accord important" pour la paix


Les nouvelles autorités sénégalaises et la rébellion indépendantiste de Casamance (sud) ont signé dimanche à Bissau un "accord important" visant une paix définitive dans cette région, théâtre d'un conflit de plus de 40 ans, a rapporté lundi la chaîne nationale sénégalaise, la RTS. 


L’accord a été signé par le premier ministre sénégalais Ousmane Sonko lors d’une visite dimanche matin à Bissau où il a rencontré des membres du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC), sous la médiation du président de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo. Ces pourparlers sont les premiers rendus publics entre les indépendantistes et les nouvelles autorités sénégalaises élues en mars 2024. Les négociations, qui ont duré trois jours, s’inscrivent dans un processus engagé depuis plusieurs années.


Lamine Coly, membre de l’Initiative pour la Réunification des Ailes Politiques du MFDC : « le nouveau régime prend les choses au sérieux ... D’abord, une très grande satisfaction. Je vois que c’est ce qui a été fait qui est en train d’être consolidé. En 2022, c’était un accord qui a été signé, mais qui n’avait pas été concrétisé. Donc là, avec la présence du chef du gouvernement du Sénégal, je pense que l’on passera au concret »


Henry Ndecky, à la tête de la coordination des organisations de la société civile pour la paix en Casamance : « Aujourd’hui, au niveau du MFDC, il y a plusieurs leaders. Et puisqu’il y a davantage de leaders, il faut discuter avec plusieurs leaders qui sont déjà prêts à aller vers la table des négociations et continuer à chercher des contacts avec les autres »


M. Sonko, le Premier ministre sénégalais :  « Nous avons pu participer à la conclusion de cet important accord qui constitue un très grand pas vers la paix définitive en Casamance »


Le dernier accord annoncé avait été conclu en août 2022 à Bissau entre l'Etat sénégalais et un chef militaire rebelle, César Atoute Badiate, à la suite d'une médiation du président bissau-guinéen. La Casamance, séparée de la majeure partie du reste du territoire sénégalais par la Gambie, est le théâtre d'un des plus vieux conflits d'Afrique depuis que des indépendantistes y ont pris le maquis après la répression d'une marche du MFDC en décembre 1982. Ces dernières années, les autorités sénégalaises ont entrepris de réinstaller les déplacés après avoir annoncé la destruction de plusieurs bases rebelles, notamment à la frontière avec la Guinée-Bissau.


Ce conflit a causé des milliers de morts et freiné le développement économique local. En mai 2023, au moins 250 combattants du MFDC ont rendu leurs armes à Mongone, un ancien bastion séparatiste.

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