La base militaire d’Abidjan va être rétrocédée, conformément à la politique de réaménagement du dispositif militaire français en Afrique.
Au mois de novembre, des sources avaient indiqué à Reuters que la France envisageait de réduire sa présence militaire en Côte d'Ivoire, faisant passer le nombre de ses soldats déployés dans le pays de 2.200 à 600. Le Tchad, allié clé de l’Occident dans la lutte contre les groupes djihadistes dans la région du Sahel, a brusquement mis fin en novembre à l’accord de coopération en matière de défense avec la France. Avant le Tchad, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont cessé leur coopération militaire avec la France.
Alassane Ouattara, le président ivoirien : « Nous pouvons être fiers de notre armée dont la modernisation est désormais effective. C’est dans ce cadre que nous avons décidé du retrait concerté et organisé des forces françaises en Côte d’Ivoire … Ainsi, le camp du 43e BIMA, le bataillon d'infanterie de marine de Port-Bouet (une commune d'Abidjan), sera rétrocédé aux forces armées de Côte d'Ivoire dès ce mois de janvier 2025»
Mardi , lors de son traditionnel message de vœux du Nouvel An, il a précisé qu'il s'agissait d'un retrait concerté et organisé. Ce retrait sera suivi de la rétrocession du 43e bataillon d'infanterie de Marine de Port-Bouët aux forces armées ivoiriennes dès ce mois de janvier, avec un nouveau nom attribué à l'unité. Il a précisé que le camp serait baptisé du nom du général Thomas d’Aquin Ouattara, le premier chef d’état-major de l’armée ivoirienne.
La Côte d'Ivoire reste un allié important de la France en Afrique de l'ouest. Quelque 1.000 soldats étaient déployés au 43e BIMA, notamment dans la lutte contre les jihadistes qui frappent régulièrement le Sahel et le nord de certains pays du golfe de Guinée.
Les forces françaises disposaient d'une base à Port-Bouet qui va devoir être transférée à la Côte d'Ivoire. (Ludovic MARIN/AFP)
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