L’Éthiopie a inauguré une bourse des valeurs mobilières le vendredi 10 janvier 2025 marquant le retour effectif de la bourse 50 ans après la chute de l’empereur Hailé Sélassié.
La nouvelle bourse, du nom d'Ethiopian Securities Exchange (ESX) est considérée comme une étape importante vers la création "d'un écosystème dynamique de marché des capitaux"dans la nation est-africaine, dans la droite ligne des récents efforts du gouvernement éthiopien pour libéraliser l'économie et le secteur financier du pays. En prenant la tête de l'Ethiopie en 2018, le Premier ministre Abiy Ahmed avait affiché une volonté de réformes ambitieuses, notamment de modernisation d'une économie fortement étatisée, très encadrée et peu ouverte aux investissements étrangers.
Abiy Ahmed, le Premier ministre éthiopien : « Nous avons officiellement sonné la cloche pour lancer l'Ethiopian Securities Exchange la première bourse de notre pays. Investissez en Éthiopie une économie en forte croissance avec un immense potentiel et une trajectoire dynamique vers la prospérité »
Le président de l'Ethiopian Securities Exchange (ESX) Tilahun Kassahun, a affirmé, sans toutefois donner de calendrier, que l'ambition était d'avoir 90 entreprises cotées et quatre millions d'investisseurs. Ces derniers mois, les autorités ont adopté une série de réformes économiques pour les attirer, comme une libéralisation partielle du système bancaire, permettant à des acteurs étrangers de s'implanter, ou une réforme majeure du système de change, permettant aux banques commerciales de fixer librement le taux de change. En octobre, le gouvernement a organisé les premières ventes d'actions de l'opérateur public de télécommunications Ethio Telecom, à hauteur de 10%.
L'Éthiopie est deuxième nation la plus peuplée d'Afrique avec environ 130 millions d'habitants. Le pays a détenu par le passé une bourse des valeurs mobilières dans les années 1960 et 1970, mais elle a été fermée par le gouvernement militaire socialiste qui a renversé la monarchie en 1974.
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