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L'Assemblée lance une commission d'enquête sur les effets psychologiques de TikTok


Les députés vont enquêter jusqu’à six mois sur le réseau social chinois, particulièrement populaire chez les jeunes.


Les parlementaires s'intéressent à TikTok. Les députés ont approuvé, jeudi 13 mars dans l'hémicycle, la création d'une commission d'enquête sur les effets psychologiques de TikTok sur les enfants et adolescents. La proposition de résolution portant création de la commission d'enquête, défendue par la députée EPR Laure Miller a été adoptée par l'ensemble des 23 députés présents. Les députés vont enquêter jusqu’à six mois sur le réseau social chinois. Ils devront notamment déterminer si TikTok encourage "le passage à l’acte suicidaire" ou si elle amplifie "la mise à disposition des contenus hypersexualisés".


Arthur Delaporte (PS) : « TikTok est une machine à sous de dopamine »


députée EPR Laure Miller : « TikTok, c'est plus de 15 millions d'utilisateurs mensuels en France et de nombreux enfants de 12 ans et moins possèdent un compte, alors même que le réseau social est normalement interdit aux moins de 13 ans ... Le réseau social à la politique de modération la plus opaque et très probablement la plus inefficace ... Rien ne nous empêchera si on trouve des solutions opérationnelles […] de les transposer à d’autres réseaux sociaux »


Arnaud Saint-Martin, député insoumis : « Pourquoi n’envisager que les seuls effets de TikTok ? Les GAFAM étasuniens sont tout aussi experts en matière de développement et de renforcement de pratiques dangereuses et addictives »


TIKTOK : « on attend de voir les sujets que l’enquête souhaite aborder. Les thématiques [visées par la commission d’enquête] ne sont pas uniques à TikTok »


Caroline Parmentier, députée RN du Pas-de-Calais : « 7 familles ont déposé plainte contre TikTok devant la justice française pour provocation au suicide. »


La commission ne peut enquêter sur une affaire judiciaire en cours mais elle s'emploiera par exemple à déterminer si l'application propose davantage ou non de contenus dangereux aux personnes vulnérables. En 2022, une étude américaine avançait que les jeunes inscrits sur l'application et manifestant un mal-être recevaient en moyenne 12 fois plus de vidéos sur le suicide et l'automutilation.


Mardi, TikTok a lancé dans l’Union européenne une fonctionnalité permettant aux parents de limiter le temps passé par les adolescents sur l’application.


PHOTO : LP/Arnaud Journois

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