L'armée israélienne dit avoir éliminé un chef du Hezbollah dans une frappe dans le Sud

L’armée israélienne et le Shin Bet ont annoncé la mort du tout nouveau commandant du bataillon Shejaiya du Hamas lors d’une frappe aérienne dans la ville de Gaza, ce dimanche.

Muhammad al-Ajlah est le cinquième commandant du bataillon de Shejaiya tué par Tsahal lors de cette guerre. Selon l’armée israélienne, Ajlah a dirigé la compagnie de soutien au combat du bataillon Shejaiya, responsable de l’"armement des terroristes de ce bataillon pour mener des attaques terroristes contre des civils et militaires israéliens". Ajlah avait succédé à Haitham Khalil à la tête du bataillon de Shejaiya à la mort de ce dernier, tué dans une frappe aérienne israélienne le 9 avril 2024. Le prédécesseur de Khalil, Jamil Omar Jamil Wadiya, avait été tué en mars 2024 et ses propres prédécesseurs – Wissam Farhat et Emad Qariqa – à une semaine d’intervalle, en décembre 2023.

Le ministère de l'armée israélienne : « Une frappe de drone israélien sur une voiture à Aïtaroun a fait un mort et trois blessés, dont un enfant »

Avichay Adraee, le porte-parole arabophone l'armée israélienne : « Un drone (de l'armée israélienne) a attaqué plus tôt dans la journée la région de Aïtaroun, au Liban-Sud, et éliminé le commandant d'une cellule de la division des opérations spéciales du Hezbollah »

L’armée israélienne demeure dans cinq positions dans le sud du Liban où elle mène régulièrement des attaques malgré l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu le 27 novembre. Mardi, l’ONU a indiqué que 71 civils avaient été tués par l’armée israélienne au Liban depuis le 27 novembre, y compris plusieurs femmes et enfants. L’accord de cessez-le-feu prévoit que seuls les Casques bleus de l’ONU et l’armée libanaise soient déployés dans le sud du Liban, frontalier d’Israël. Le Hezbollah, très affaibli par la guerre, doit pour sa part se retirer au nord du fleuve Litani, à quelque 30 km de la frontière israélienne, et démanteler ses infrastructures militaires restantes dans le sud. Le président libanais, Joseph Aoun, a déclaré mardi qu’il souhaitait faire de 2025 l'année du "monopole des armes" aux mains de l’État, en référence aux armes du Hezbollah, dont les structures militaires sont en train d'être démantelées par l’armée libanaise.

Déclenchée en octobre 2023, la guerre à Gaza a poussé le Hezbollah à ouvrir un front depuis le sud du Liban en soutien au Hamas. En septembre 2024, le conflit a dégénéré en guerre ouverte : les bombardements israéliens ont décimé la direction du Hezbollah et fait plus de 4.000 morts.

PHOTO : ©AFP - JACK GUEZ / AFP