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Israël cesse d'approvisionner la bande de Gaza en électricité


Israël a décidé de couper l'électricité à Gaza, affectant l'usine de dessalement qui fournit de l'eau à plus de 600.000 personnes. Cette mesure fait partie de la pression israélienne sur le Hamas après la suspension de l'aide humanitaire, dans le cadre d'un plan visant à contraindre le groupe palestinien à accepter les conditions israéliennes pour prolonger la trêve.


Après avoir coupé, dimanche dernier, l’aide humanitaire à Gaza, Israël a ordonné dimanche l’arrêt total de son approvisionnement en électricité, coupant la dernière source d’énergie encore reliée au réseau israélien. Sans la ligne électrique qui relie leur territoire à Israël, les Gazaouis dépendent principalement de panneaux solaires et de générateurs à essence pour s’approvisionner en électricité - le carburant entrant au compte-gouttes dans le territoire côtier. Sans cette ressource, il est très difficile pour eux de faire fonctionner la principale usine de dessalement d’eau du territoire palestinien, qui dessert plus de 600.000 personnes.


Eli Cohen, le ministre israélien de l’Énergie : « J’ai signé un ordre pour l’arrêt immédiat de l’électricité dans la bande de Gaza ... Nous allons utiliser tous les outils à notre disposition pour ramener tous les otages et assurer que le Hamas ne soit plus à Gaza le jour d’après »


Ola, une jeune femme de 20 ans : « À chaque fois que je veux charger mon téléphone, c’est la galère. Je suis obligée d’essayer de trouver quelqu’un qui puisse me le recharger grâce à des panneaux solaires ... Pour cuisiner, on utilise du bois. Quant au linge, on le lave à la main parce qu’il n’y a ni machine à laver, ni électricité »


Fadi, Ingénieur de formation : « En apprenant cela, on a ri jaune parce qu'à Gaza, c’est depuis le 7 octobre 2023 que nous n’avons plus de courant ... sans électricité, il va être difficile de traiter les eaux usées, si bien que les rues risquent d’être envahies par des eaux contaminées, ce qui peut avoir des conséquences sur l’environnement et contribuer à propager des maladies. » 


Izzat al-Rishq, membre du bureau politique du mouvement islamiste palestinien : « Nous condamnons fermement la décision de couper l’électricité à Gaza, après l’avoir privée de nourriture, de médicaments et d’eau ... une politique de chantage mesquin et inacceptable »


L’ancien ministre israélien d’extrême droite Itamar Ben Gvir réclame quant à lui des mesures encore plus drastiques, appelant le gouvernement à interdire toute entrée de carburant dans l’enclave et à frapper les réservoirs de fuel ainsi que les générateurs utilisés par le Hamas. Le Hamas a de son côté minimisé l’impact de cette décision, rappelant que Gaza était déjà plongée dans le noir depuis des mois. Son porte-parole, Hazem Qassem, a cependant dénoncé auprès de l’AFP une “politique de famine” visant à intensifier la guerre contre les civils, en violation du droit international.


Alors que les tensions restent vives, des négociations se poursuivent pour tenter de prolonger la trêve en cours. Une délégation du Hamas est arrivée vendredi au Caire, tandis qu’Israël a accepté une invitation des médiateurs américains et qataris pour discuter à Doha ce lundi.


Panneau solaire dans le nord de la bande de Gaza, le 13 février 2025.  SAHER ALGHORRA / NYT

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