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Haïti : le bilan de l'attaque de gang à Pont-Sondé monte à 115 morts


Dans la nuit du 3 au 4 octobre, des membres d'une bande armée ont tiré au fusil automatique sur les habitants d'une localité située à environ 100 kilomètres au nord-ouest de la capitale Port-au-Prince, brûlant des dizaines de maisons et de véhicules.


Le Réseau National de Défense des Droits de l'Homme d’Haïti a déclaré que ce gang était en colère contre le fait qu’un groupe d’autodéfense local tente de limiter l’activité des gangs à Pont-Sondé et de l’empêcher de profiter d’un péage routier improvisé qu’il avait récemment établi à proximité. Le gang " "Gran Grif", qui compte une centaine de membres, a été accusé notamment de meurtres, de viols, de vols et d'enlèvements. Il a été formé après que l’ancien parlementaire Prophane Victor ai commencé à armer des jeunes Haïtiens il y a près de dix ans pour sécuriser son élection et le contrôle de la région, selon l’ONU. Ce groupe armé est spécialisé dans les détournements de camions et les enlèvements contre rançons. Il est dirigé par Luckson Elan, visé par des sanctions américaines pour son implication dans de graves violations des droits humains.


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L'ONU avait précédemment déclaré qu'au moins 70 personnes avaient été tuées la semaine dernière lorsque le gang Gran Grif a envahi la ville de Pont-Sondé dans la région centrale de l'Artibonite. Selon un groupe local de défense des droits de l'homme, les victimes comprenaient des bébés, des jeunes mères et des personnes âgées, le gang s'approchant de Pont-Sondé à bord de pirogues pour prendre les habitants par surprise. Les survivants ont demandé pourquoi les autorités n'ont rien fait pour arrêter l'attaque, puisque le gang avait prévenu dans une vidéo publiée sur les médias sociaux qu'il prévoyait de s'en prendre à Pont-Sondé. Plus de 6 200 survivants ont fui Pont-Sondé et se sont installés temporairement dans la ville côtière de Saint-Marc et ses environs.


Au moins 3.661 personnes ont été tuées depuis janvier en Haïti, miné par les violences, d'après un chiffre cité fin septembre par le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme.


PHOTO : Des membres d'un gang à Port-au-Prince, la capitale d'Haïti. - H.-A. Quintanar Perez/ZU

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