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Ghana : le Parlement réintroduit une loi anti-LGBT+


Le Parlement ghanéen a récemment réintroduit un projet de loi visant à durcir les sanctions contre la communauté LGBTQ+, après l’échec d’une précédente tentative en raison de contestations judiciaires.


Actuellement, les relations entre personnes de même sexe au Ghana sont passibles d’une peine allant jusqu’à trois ans de prison. Adopté le 28 février par le Parlement, le projet de loi expose désormais à une peine allant jusqu’à trois ans de prison toute personne s’identifiant comme LGBT+, cinq ans de prison pour "la promotion, le parrainage ou le soutien délibérés d’activités LGBT+", et jusqu’à dix ans pour les "campagnes LGBT + à destination des enfants". 


Le ministère des Finances ghanéen : « Ce projet de loi, s’il était promulgué, pourrait compromettre un financement de 3,8 milliards de dollars de la Banque mondiale et faire dérailler un programme de prêts de 3 milliards de dollars du Fonds monétaire international »


John Ntim Fordjour, député : « Le climat politique mondial est favorable aux valeurs conservatrices, comme en témoignent les déclarations conservatrices audacieuses du président américain Donald Trump »


Le Parlement ghanéen avait déjà approuvé le projet de loi en février 2024, mais le président de l'époque, Nana Akufo-Addo, ne l'a pas signé avant la fin de son mandat, tout projet de loi adopté par le Parlement devant être soumis au président pour être promulgué. Cette initiative suscite de vives réactions, notamment de la part des militants LGBTQ+. Va-Bene Elikem Fiatsi, une femme trans et activiste, a exprimé sa déception mais réaffirmé la détermination de la communauté à poursuivre son combat pour les droits des minorités sexuelles.


La réintroduction de cette loi a provoqué une vague d’indignation parmi les défenseurs des droits humains. Ils dénoncent une atteinte grave aux libertés individuelles et une discrimination inacceptable. Les organisations de la société civile appellent le gouvernement ghanéen à respecter ses engagements en matière de droits humains.

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